Nourritures

Nous avons nos habitudes. Ou des rites. Celui de commencer et de clore notre séjour à Shenzhen inclut d’aller prendre un repas au restaurant Du Printemps Du Lac de l’Ouest. Nous y allons avec confiance et gourmandise, assurés que le résultat nous apportera bien des satisfactions.

Donc, dès dimanche midi, avec les parents de N nous sommes allés déguster les plats suivants : (je vous les donne dans l’ordre du service qui peut nous sembler importe quoi). D’abord de petites tranches fines de 2x2 cm d’une sorte de pâté de tête, à prendre avec une très fine lamelle de gingembre mariné, servies dans un ravier. A chaque fois, ce sera un seul contenant pour l’ensemble des convives, chacun se servant devant soi avec ses baguettes au passage du plateau tournant de la table. Les quantités semblent toujours modestes, mais l’accumulation des plats fait que nous évaluons mal la quantité de ce que nous mangeons, et nous sortons repus pourtant. Puis, dans un bol, des rondelles fines de viande de bœuf sur un lit de morceaux de concombres côté pelure, avec une sauce piquante. S’ensuivent de gros bourgeons de gros (futurs) bambous dégustés comme un artichaut: lamelle par lamelle les baguettes immobilisant l’ensemble. Très fin. Le bouillon dans lequel ils ont cuit sert de sauce. Puis une assiette de tiges herbeuses sautées aux petits lardons. Des crevettes épluchées, qui semblent cuites à la vapeur, mais sont en réalité sautées aux épices (lesquelles?) et une sauce soja. Pour couronner le tout, une soupe où flotte un demi-poulet . Qui dit : moitié, dit tranché par la moitié .Il y aura non seulement une aile un blanc, une cuisse, un pilon, mais aussi, une patte(un pied avec les ergots) et la moitié du cou et de la tête et du bec et un œil ! Dans la soupière flottent des longueurs d’une autre variété de bambous qui nous seront servies dans un bol avec le jus. Pas le poulet. Il avait été commandé également un poisson. Comme il n’était pas arrivé avant le cinquième plat, pour ménager nos principes culinaires français, nos hôtes l’ont fait retirer de la commande. Si bien, que nous n’avons eu que 6 plats au lieu de sept, qu’il eut été de bon ton de nous proposer puisque nous étions 6 convives. Le tout arrosé de thé à volonté et pour les messieurs, en plus, de bière servie dans un verre façon bourgogne. Pas de dessert au sens où nous l’entendons, mais offertes par la maison des tranches de pastèques fichées dans la glace (de glaciaire) ; et quelques quartiers (huitièmes ) de pommes. Ce n’était donc pas un banquet, juste un repas amélioré, sans riz. Comme il restait le fameux demi poulet et aussi quelques crevettes, sur un signe, un serveur rapplique avec ses barquettes et fait glisser prestement ce qui reste, que nous pourrons emporter avec nous. Payé, c’est payé : donc, cela nous appartient. Et tout cela dans une atmosphère assez bruyante, un service rapide, un personnel nombreux, un décor qui se tient – chinois aisé –

J’oubliais l’addition : moins de 50€.

Tous les jours ne sont pas fêtes. J et moi n’ayant pas envie de cuisiner aujourd’hui (les enfants au boulot ) avons modestement déjeuné dans un truc plus populaire, pour moins de 5€ à nous deux, de minuscules brochettes de porc sans doute, de racines de lotus , de tiges cuites à la vapeur d’une des nombreuses variétés de choux et assimilés, de petits pains fourrés à la viande de la taille des galettes ST Michel et de 2cm d’épaisseur ; avec du thé. Quand je disais que J fait des progrès.

Ce soir, j’ai fait un cake aux fraises à la maison, histoire de ne pas trop se gâter le goût.

Comments

[repèrehistorique]

Je les ai bien reçu tous et cette fois tout le page sans tronçonné par les lignes. Bon appetite et que tous les jours soient une fête petite ou grande, spécial ou banal à Shengzhen, une des meilleures villes en Chine pour vivre, me dit-on.
Linda/La Baule

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Tu nous fais saliver !

Dommage que chaque fin de lignes soit tronquée...

Bon appétit !