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Mots d'Asie 亚洲闲谈
8 février 2011

Battambang

Ce mot amuse J. C’est le nom d’une ville, au centre ouest du Cambodge, proche de la Thaïlande. Nous sommes venus là, après3 jours passés à Angkor et avant d’y retourner pour retrouver PA et N qui viennent entre deux avions, et pour 4 jours découvrir les temples.

Nous avons encore une fois, et ce n’est pas fini, pris un bus, de ligne, et n’avons mis que 3 heures pour faire 180kms.

Nous n’avons jamais vu un bus partir à l’heure fixée. Le pire ayant été à Kep, où celui prévu à 12h30 est apparu à 13h45 ! Les embarquements sont toujours chaotiques et affairés, mais jamais énervés. Du personnel il y en a ; le chauffeur traité avec considération, un assistant, liste en mains vérifie le nombre de ses passagers (le car est toujours plein). Selon les compagnies, c’est lui qui après un arrêt jouera du klaxon pour appeler les retardataires, donnera le coup de démarreur, et servira à table l’en-cas du chauffeur…, <il nous redonnera notre bagage. Puis encore, un troisième homme, chargé de la mécanique. C’est ainsi que nous en verrons un se glisser sous le bus pour vérifier je ne sais quel détail qui devait inquiéter notre pilote ; Ce qui fait que tout le monde descend pour assister à l’opération (sauf le chauffeur).  

On s’y fait, une fois compris que l’important ce n’est pas le respect d’un horaire, mais le trajet à accomplir. Cela nous vaut, en cours de route des scènes cocasses, comme la dernière vécue : au milieu des rizières : Un passager se lève et interpelle le chauffeur, qui arrête aussitôt. Et alors le car se vide instantanément de toute la gente masculine, qui s‘aligne pour une opération pipi ! Trois petites dames se débrouilleront à l’abri des broussailles ! L’une d’elle, une touriste comme nous, parmi les 5 du bus, m’a dit, en remontant, qu’à l’arrêt en ville, l’endroit ad hoc, était impraticable, donc les connaisseurs savaient comment s’y prendre pour plus d’hygiène !

Dans cette ville, une jeune fille, proposait à notre gourmandise, une bassine remplie de cafards grillés. Cela s’achetait à la mesure !Fillette

 Battambang est une ancienne ville coloniale française, avec ses constructions classiques de l’époque, que les guerres passées ont épargnées. Les derniers affrontements avec les khmers rouges datent de 1999. Autant dire, hier.

Pour l’heure, la vie a repris. La campagne, déminée, est un vrai grenier à riz et sa culture motorisée .La ville est doucement animée, et les gens y sont adorables. Nous sommes dans le plus charmant resort qui soit : jardin, piscine, fleurs sur le lit, dans la salle de bain, et personnel aux petits soins. ( 24$ la nuit). Cela nous change de Siem Reap où nous avons mangé et foulé pas mal de poussière rouge.

Pardon pour ceux qui connaissent, mais je précise que Siem Reap est la ville qui jouxte le site de la vieille cité d’Angkor.

Nous attendions avec une certaine impatience et beaucoup de curiosité notre première rencontre avec ce lieu.

Nous avons failli être déçus.

Il faut dire que nous avons commencé nos visites, un samedi, que cela correspondait au Nouvel An chinois qui touche pas mal de pays. Il y avait foule, des dizaines et des dizaines de bus, une circulation intense et dangereuse pour tous les tucks-tucks et les motos dont nous faisions parties. Car si les routes d’accès aux sites sont agréables au milieu de la jungle bien entretenue, elles deviennent limites au croisement des véhicules. A nous les bas-côtés ravinés.

Et ces bus déversent fort naturellement leur cargaison de visiteurs …. Cela donne des choses genre procession aux flambeaux (sans flambeaux) pour accéder au plus célèbre des temples : Angkor Vat. De quoi vous couper toutes vos envies. Et, il est vrai, qu’à notre grande désillusion, nous n’avons pas goûté cet endroit.

Nous nous sommes rattrapés ensuite,à Ta Prohm,Ta_Phrom là où les arbres enserrent le temple (c’est beau , mais c’est beau ), au Bayou, visagesoù sont sculptés dans le pierre, sur les tours, 544 visages du monarque qui en a commandité la construction, mais c’est beau, mais c’est beau, à Ta Kéo,apsala parfait d’équilibre et de grâce, et ainsi de suite … Nous en avons visité huit le premier jour, me mettant les cuisses en compote, tant, il faut grimper, monter, descendre ; (juste à peine de mon âge ), sans compter la sueur et la poussière !Mais tout a un prix. Et c’est curieux : Dans un pays où l’ordre et la rigueur ne semblent pas être les maîtres mots, les entrées sont bien contrôlées et légères, les accès facilités. On sent que le système est bien rodé et bien préparé à accueillir son million de visiteurs annuel.

 On n’est plus au temps de Malraux !  nous

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Commentaires
P
Même réaction que vous. Angkor Vat, immense, très froid, très minéral. En revanche le Bayon et Ta Prohm avec la végétation qui se fond dans la pierre sont beaucoup plus émouvants. Et il reste encore pas mal de temples disséminés dans la forêt. <br /> On pense à vous, amitiés.
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